
Ouagadougou, 6 mars 2025, la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a tenu ce jeudi une conférence de presse au cours de laquelle elle a dévoilé une importante saisie de produits alimentaires impropres à la consommation. Il s’agit de 473 tonnes de pâtes alimentaires dont la date de péremption était échue depuis septembre 2024.
L’opération, menée grâce à des dénonciations anonymes et au travail des équipes de la CNLF, a permis de mettre la main sur 16 520 sacs de 22,7 kg et 2 500 cartons de 8 kg de pâtes alimentaires périmées. Ces produits, estimés à une valeur marchande de 189,2 millions de FCFA, étaient dissimulés dans plusieurs magasins de la capitale burkinabè et destinés à la revente à des détaillants.

Pour écouler rapidement ces marchandises avariées, les fraudeurs avaient considérablement baissé les prix. Ainsi, un carton de pâtes alimentaires, normalement vendu à 18 000 FCFA, était cédé entre 8 000 et 10 000 FCFA. Une stratégie qui visait à attirer les commerçants et à inonder le marché de ces produits nocifs pour la santé des consommateurs.
Un danger pour la santé publique

La CNLF a dénoncé avec fermeté cette pratique, qui illustre un mépris total pour la santé des populations. « Cette besogne, qui est aux antipodes de l’éthique publique, démontre l’intention manifeste de nuire à la population tout en remplissant illégalement les poches des auteurs de cette fraude », a déclaré Dr Yves Kafando, responsable de la coordination.
L’enquête se poursuit pour identifier et interpeller tous les acteurs impliqués, y compris les détaillants complices qui ont contribué à la distribution de ces produits sur le territoire national.
Un appel à la vigilance

Face à cette situation alarmante, la CNLF invite la population à redoubler de vigilance et à signaler toute pratique suspecte liée à la commercialisation de produits alimentaires. Elle réaffirme également son engagement à lutter contre la fraude et à garantir la salubrité des produits de consommation au Burkina Faso.
Cette saisie massive rappelle l’importance des contrôles rigoureux pour protéger les consommateurs et assainir le marché alimentaire, dans un contexte où la transparence et la sécurité publique sont au cœur des priorités des autorités burkinabè.
Par Aubin OUEDRAOGO